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Fetta di polenta et autres lieux

Posté par Myriam le 27.07.2007 @ 20:04 Dans Sorties | 1 commentaire

Aujourd’hui, nous sommes partis à la recherche de la fetta di polenta (tranche de polenta).

La polenta (la seule la vraie, pas l’espèce de bouillie savoyarde) est une sorte de gâteau fait de farine de maïs cuite dans de l’eau salée. Au final, on a un plat solide dont on peut couper des tranches que l’on sert avec de la viande en sauce ou passé au four avec du fromage… Mmmmmmmmmmmh !

Bref, j’étais donc sur le cours San Maurizio en train de regarder mon plan pour savoir où aller quand un grand-père m’a accostée pour me demander où je voulais aller. Je lui montre donc mon plan où j’avais fait une croix. Là, il me demande comment s’appelle ce que je cherche et je lui réponds donc « fetta di polenta »…

Et là, un blanc… jusqu’à ce qu’il comprenne ce que je cherchais ;-) Il croyait que je voulais manger de la polenta à 9 h du mat’ ;-) Cela dit, quand il a su ce que je voulais aller voir, j’ai eu droit à des « ma perché ?» Mais pourquoi ?

« Il y a plein de belles choses à voir, la Mola, il Palazzo Reale, Il Borgo medievale… mais pas la fetta di polenta… »

Comme je n’en démordais pas, il a fini par conclure en disant que j’étais une intellectuelle ;-)

J’ai quand même eu droit aux explications pour m’y rendre et… voilà donc la fameuse tranche de polenta !

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Voici les explications se trouvant devant l’immeuble :

“Fetta di Polenta” (Tranche de Polenta)

C’est un des bâtiments les plus insolites de la ville, né d’un concours de circonstances : un passage sur le corso San Maurizio, et une retaille triangulaire de trois étages achetée en 1859 par Fracesca Scaccabarozzi, épouse d’Alessandro antonelli (1798-1888). En 1881, cet architecte surélève l’édifice de deux étages couronnés par un grenier, le portant à 27m de hauteur et de longueur : mais la largeur reste de cinq mètres sur le devant et, et seulement soixante-dix centimètres sur le côté opposé. »

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Direction ensuite l’église de la Gran Madre di Dio.

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On peut remarquer qu’il n’y a pas de croix surmontant l’église… À ce propos, voici ce que le guide du routard écrit : « La croix qui surmonte habituellement tous les édifices religieux semble s’être volatilisée. En contrebas, un vieux conducteur de tram (le nº 13) nous affirme que le cas est unique au monde : ” Le jour de l’Antéchrist, le diable posera ses griffes sur ce dôme et, de là, prendra possession du monde. Allez faire un tour, Piazza Castello, il se cache derrière le dôme de l’église San Lorenzo ! ah ah ah !” »

Même pas peur, on est allés la visiter !

Elle a été construite entre 1827 et 1831 et commémore le retour de Vittorio Emanuele 1 après l’occupation napoléonienne (d’ailleurs pour info, le pont Vittorio Emanuelle 1 que l’on emprunte pour aller de la place Vittorio Veneto a l’église, a été construit par les Français durant l’ère napoléonienne).

Sur le fronton de l’église est écrit « Ordo Populusque Turinus ob Adventum Regis » Les autorités et la population turinoise pour le retour du roi.

Devant l’église se trouve un monument dédié à Vittorio Emanuele 1 et le grand escalier où, de chaque coté, se trouve une statue représentant pour l’une la Foi et l’autre la Religion.

Pour l’anecdote, dans le guide que j’ai récupéré à un point information, il est signalé que « la légende veut qu’il y ait deux versions du Saint Graal : la première dit qu’il est conservé dans les souterrains de l’église de la Gran Madre di Dio (en réalité, l’ossuaire conserve es restes d’environ cinq mille soldats tombés pendant la Première Guerre mondiale) ; la seconde version veut qu’il soit enterré quelque part sur la colline turinoise indiquée à l’endroit où les deux statues situées sur le grand escalier se touchent » (Note de moi ;-) : mais alors… le « Da Vinci Code » raconte n’importe quoi ? ;-) )

Une fois dans l’église, il y a un sanctuaire en plein milieu, où une étiquette posée sur le texte original informe que dedans se trouvent les restes de 4000 soldats turinois morts pendant la Première Guerre Mondiale… La légende a donc laissé la place à la réalité même si ça n’empêche pas les gens de venir y jeter des pièces…

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Théodore a beaucoup aimé cette église. À part nous, il n’y avait qu’un monsieur qui passait la serpillière et Théodore en a profité pour faire des vocalises (super rigolo, ça résonne !)

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Puisqu’on était de ce côté du Pô, on est parti au Monte dei Cappucini (Mont des Capucins et non pas des cappucino).

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J’ai bien cru que nous n’arriverions jamais jusqu’en haut… Ça grimpe dur et c’est d’autant plus difficile que dès que l’on commence à monter en quittant la « grande route », il n’y a plus de trottoir…

Nous sommes donc enfin arrivés en haut, trempés de chaud et n’en pouvant plus.

Passage par l’église de Santa Maria del Monte pour se reposer quelques instants au frais puis, de loin, nous avons pu admirer le panorama après une belle frayeur suite à une chute de Théodore dans les escaliers de l’église. Heureusement plus de peur que de mal et il s’en tire avec de petites égratignures sur le visage.

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Pour la petite histoire… la grille qui protège la statue de la Madone vient de la grotte de Lourdes : c’est l’évêque Théas qui en fit donation à l’occasion du pèlerinage des ouvriers de Fiat en 1958.

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Descente de la colline (que c’est agréable la descente…) en passant par le parc (et au passage, nous avons ramené 2 pommes de pin) puis… on a attendu le bus, car il faisait vraiment trop chaud et on était vraiment trop lessivés (surtout moi, mais… Théodore n’était pas mal non plus !) pour rentrer à pied (et puis, mine de rien, ça fait une trotte !)

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Je crois que le moment de la matinée que je préfère, c’est quand on est rentrés à l’appartement et qu’on va sous la douche (en plus, Théodore commence à apprécier les douches ici (le pommeau est fixé au mur, du coup c’est plus violent pour lui))… Que du bonheur de se sentir enfin propre et non plus dégoulinant de sueur (enfin, mélange de sueur et de crème solaire).

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Et comme d’habitude… l’après visite s’est terminée par une sieste… Aujourd’hui, à mes pieds pendant que je regardais les sites touristiques que je voulais visiter les prochains jours… Il a attrapé les vêtements de repos de son papa, s’est fait un coin douillet avec et… c’est parti pour 4 h de sieste…

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Quand je dis qu’on est lessivés (parce que bon… moi aussi j’ai fait une bonne sieste cet après-m’ !) !

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Ca y est c’est le week-end… Nous allons avoir deux jours avec Christophe.

Nous sommes invités à manger demain soir pour la pizza chez Valter et Libera… Miam miam…

A bientôt donc, pour de nouvelles aventures !

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P.-S. : - Question existentielle du moment… Pourquoi le beurre français est jaune alors qu’il est fait à base de lait qui est blanc? Ici le beurre est blanc, d’où notre interrogation…

- Bonne fête Nathalie !

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