Vendredi, dernier jour de la semaine, jour du 4/5e… Un bon jour où tout un tas de trucs est prévu : visite du rucher (nom pompeux pour désigner le bout de pré accueillant nos ruches) le matin et « cours » de tournage l’après-midi… Et moi, j’avais juste à « rendre » mon travail (la feuille de chants pour la messe de l’Ascension) et surtout, j’avais bien dans l’idée de me dégager 1h pour avancer la robe de Clémence (sur le même modèle que celle d’Agathe). Sauf que, bien sûr, on a eu des surprises…

Pour commencer, ce matin, lors de la visite au rucher, Christophe a découvert un essaim (visiblement, la ruche mère a de nouveau essaimé, toutes les cellules royales n’ont pas dû être détruites, donc nouvelle reine et division de la ruche qui avait déjà été divisée…). Pas de soucis, il faut enrucher… Oui, sauf qu’il n’y avait plus de cadres cirés d’avance, et plus de cire non plus… Du coup, départ en catastrophe au magasin du coin, puis filage des cadres (j’ai filé mes premiers cadres… à défaut de filer ma laine, j’aurai au moins fait ça…) et cirage et… retour au pré… où l’essaim était parti ! Et mince !

Visite des autres ruches pendant que je me battais avec les grands qui refusaient de manger le repas… d’où l’annonce que je me mettais en grève et que ce serait eux qui feraient le repas ce soir.

À 13h30, départ à l’école et au cours de tournage.

Pendant ce temps, j’ai regardé de loin ma machine à coudre puisqu’Agathe n’a pas voulu me lâcher…

Théodore est rentré de l’école avec une dent en moins. Deuxième dent de perdu et deuxième fois que c’est à l’école…

Les grands ont commencé à faire le repas. Au menu pizza…

Préparation de la pâte à pizza, découpage des fromages, du jambon, un blessé de guerre (une micro entaille au doigt), de la pâte qui colle au doigt, de la farine de partout, le façonnage des pizzas puis… vaisselle.

 Pendant ce temps, Christophe était revenu et avait retrouvé son essaim. Direction le pré en tenue de cosmonaute pour essayer de l’enrucher !

Et là, pendant que je faisais la vaisselle avec Agathe en écharpe et que Théodore était à côté de moi, Clémence commence à jouer avec les tiroirs du meuble. Je lui dis d’arrêter que c’est une bêtise. Je continue la vaisselle et tout d’un coup, un bruit pas possible, un cri de Clémence et plus rien. Le meuble renversé, plan de travail en bois qui pèse une tonne aussi, les pizzas par terre et surtout, plus de Clémence… Je l’entendais pleurer, j’en ai donc déduit qu’elle était dessous. Impossible de relever le meuble tellement il est lourd, j’ai donc du laisser Agathe a Théodore et retirer le plan de travail, puis tous les tiroirs un à un (il y en a 8, c’est long dans des cas comme celui-ci). Et forcément, on était coincé dans la cuisine, impossible d’aller chercher de l’aide. J’ai fini par dégager Clémence qui a pu ramper jusqu’au canapé. Le temps de libérer Théodore et Agathe (que j’avais encore plus coincé en posant les tiroirs), je suis allée voir ma grande puce qui avait un trait noir sur la cuisse (là où le meuble était sur elle). Plusieurs granules d’arnica et une poche de glace plus tard, elle a fini par pouvoir parler… Nous n’avons pas réussi à savoir exactement ce qu’elle avait fait, mais en tout cas, elle a bien compris que c’était une bêtise (et Théodore aussi). La cuisse n’est plus rayée noir, mais elle est quitte pour un beau bleu… Nous avons hésité à partir aux urgences, puis finalement, quand je l’ai retrouvé couché en chien de fusil (donc en ayant bougé la jambe sans hurler), j’ai été pas mal rassurée, surtout par son air canaille quand je l’ai fait remarqué, air qui semblait dire « mince, je me suis fait repérer, je ne vais pas pouvoir jouer de la situation » !

Le moment drôle a été quand alors qu’elle était dans mes bras toujours en pleurant, Théodore a fait une bourde énorme en comparant la robe de Clémence à un T.Shirt… Et là, la puce, entre deux pleurs a réussi à me dire « Théodore il a dit que c’était un T.Shirt, alors que non, c’est une robe »… Même dans les coups durs, il faut savoir rester une fille et faire attention à sa tenue vestimentaire !

Là, les 3 sont couchés, et nous, nous sommes épuisés !