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Mes lectures du moment…

 Mes lectures m’emmènent en ce moment dans un monde incroyable… En fonction du livre, j’oscille entre 1868, à l’époque de l’impératrice (Eugénie), et 1885… autant dire, à une époque bien différente…

Du livre Cendrillon, de 1868 (qui est en fait un recueil de journaux que devaient recevoir les jeunes demoiselles des milieux aisés de l’époque) sont tirés les voeux de bonne année du billet précédent.

La lecture de certaines choses prête à sourire lorsqu’on les lit avec le regard d’une personne d’aujourd’hui, les descriptions des vêtements sont… étonnantes (les jupes pour petits garçons ça a quelque chose d’étrange… et le « Corsage décolleté carrément » est effectivement décolleté, mais il y a aussi lorsqu’on continue la lecture « devant encadré de velours. Chemisette de mousseline festonnée. Collerette montante et jabot, manches plates ».

Une bonne publicité est faite à la maison Guerlain, parfumeur de l’Impératrice. J’ai découvert ce qu’était le blanc de baleine (et par la même occasion le nom anglais du cachalot…), par contre, je cherche toujours ce que peut être le blanc de cygne.

Bonne publicité aussi pour la Compagnie des Indes, rue de Grenelle-Saint-Germain, 42, ainsi que pour le magasin du Cardinal Fesch, 45, rue Neuve Saint-augustin  où « … on peut se procurer à si peu de frais (…) de si charmantes petites robes de piqué, de si ravissants petits costumes en toile d’Irlande soutachée de rouge, de bleu, de blanc ou de noir. Que faut-il de plus à un enfant, à la campagne ou au bord de la mer ?» Les deux magasins n’existent plus.

Les feuilletons de Mlle Marie Guerrier de Haupt, n’ont rien à envier aux histoires de la Comtesse de Ségur (d’ailleurs, elles sont contemporaines, ce qui explique sûrement ce point commun lors de la lecture des histoires ayant pour personnages principaux des enfants bien propre sur eux, cherchant à faire de bonnes actions et avec des enfants “méchants” se repentant et devenant eux aussi bien élevés…)
Il y a même en prime quelques recettes. J’ai bien l’intention d’essayer le chaud froid de poulet à l’occasion.

Bref, je m’amuse bien. Lorsque j’aurai un peu de temps et que j’aurai bien compris les explications (ce qui peut être un peu long), je me lancerai peut-être dans la réalisation de quelques travaux d’aiguille.

Passage en… je ne sais pas… La première édition date de 1878, mais le livre que j’ai est en fait une dix-neuvième édition. Pour ceux qui le souhaitent, il est consultable en ligne grâce à la BNF (pour les non-Français, la Bibliothèque Nationale de France). Le titre de ce livre est Nouvelle cuisine bourgeoise pour la ville et pour la campagne  d’Urbain Dubois. Ceux qui me connaissent savent l’amour que je porte aux vieux livres de cuisine, même si je pense que certaines recettes ne seront jamais testées chez nous (étrangement, quand je dis ça, la recette du paon farci me vient à l’esprit !).

Hier, nous avons testé la soupe de salsifis, page 19 (en utilisant nos derniers salsifis bio… J’ai d’ailleurs changé de méthode pour l’épluchage, en supprimant l’heure de trempage. C’est beaucoup mieux ! Les mains sont toujours recouvertes d’une substance gluante, mais elle est plus facile à retirer après coup… Par contre, il ne faut pas oublier de retirer son alliance avant si on ne veut pas avoir à la frotter après). La soupe était très bonne même si elle n’a pas été liée à l’oeuf (pénurie d’oeufs à la maison) et que pour le bouillon, ce n’était pas de la maison, mais des cubes (il faut savoir vivre avec son temps ;-)). Pour les petits, on a rajouté du concentré de tomate, car Théodore ne veut manger que de la soupe orange…
Il y a encore plein de recettes à tester… à condition de ne pas faire un dîner de réception, avec ses 10 plats…

Saut (petit saut en avant ou en arrière, en fonction de la date d’édition du livre de cuisine) dans l’histoire pour arriver en 1885

Grâce à ce livre Le livre de la maîtresse de maison et de la mère de famille , j’ai appris plein de choses… Entre autres qu’être parrain ce n’est pas donné a tout le monde… Il faut avoir une certaine aisance financière (au moins dans le milieu bourgeois)… C’est pour ça que deux de nos enfants ont 2 parrains, pour partager les frais ;-) (Dommage pour Xavier… heureusement qu’on ne vit plus à la même époque !)

« Avant d’accepter l’offre flatteuse d’être parrain, il convient de bien réfléchir à quoi l’on s’engage, et c’est justement la dernière chose à laquelle songe un parrain dans l’expectative. Donc, lorsqu’on a accepté l’offre, il faut commencer par faire un présent à l’accouchée ; nous n’avons pas à insister sur la valeur de ce présent, qui doit être proportionnée à la situation et à la fortune du parrain, et qui se résume généralement en bijoux, dentelles ou quelque chose de semblable. Puis vient la marraine, à qui l’usage veut que le parrain offre, d’abord une douzaine ou une demi-douzaine au moins de paires de gants blancs ; plus, si c’est une jeune fille, un bouquet de fleurs d’oranger ; enfin des boîtes de bonbons en quantité, pour qu’elle en puisse distribuer sans parcimonie. La marraine donne ordinairement la layette, ou bien tout ou partie de la toilette de baptême de l’enfant. La sage-femme, la nourrice, la garde doivent recevoir leur part de dragées ; ces deux dernières ont même droit, d’après l’usage, à une gratification du parrain. A l’église, le parrain gratifie également bedeaux, suisses, enfants de choeur, sonneur, etc., sans oublier les pauvres, bien entendu. Il fait présent au prêtre d’une pièce d’or généralement ; - comme il y a des pièces d’or de cinq fracs, ce sera à lui de consulter l’état de ses finances pour savoir s’il peut se permettre une plus ou moins grande générosité envers le ministre du culte qui, en somme, ne lui demande rien ; mais, en tout cas, la boîte de bonbons est de rigueur. Nous disons la boîte ; il faut rappeler en effet qu’on ne peut se décemment offrir des bonbons en cornets qu’aux domestiques.
L’entrée à l’église s’effectue de la manière suivante : la sage-femme portant l’enfant sur ses bras entre la première, puis viennent, précédés du suisse et du bedeau, le parrain et la marraine, puis le père de l’enfant et ses invités. Nous ne croyons pas utile d’indiquer l’ordre des voitures, pour les personnes qui se rendent en voiture à l’église ; il est d’ailleurs à peu près le même que l’ordre d’entrée à l’église.»

Pour les incultes (comme moi), un suisse est en fait le sacristain… Et si vous vous demandez pourquoi la mère n’est pas citée dans l’ordre d’arrivée à l’église, c’est tout simplement parce qu’elle n’assiste pas au baptême… Elle est au lit et se repose (on est loin des 2h obligatoires à l’hôpital)…

Au chapitre Médecine et hygiène, j’ai beaucoup apprécié la conclusion qui est encore d’actualité…
« il est certain qu’on dédaigne trop, de nos jours, les remèdes peu coûteux, les simples, dont nos pères connaissaient presque tous les propriétés curatives, souvent merveilleuses, mais qui ont le tort de croître humblement sur le bord du chemin et ne peuvent, en conséquence, avoir les mêmes prétentions que ces élégants remèdes contenus dans des boîtes ou des fioles parées des plus brillantes couleurs, ornées de dessins fantastiques et paradant orgueilleusement dans la vitrine de l’apothicaire devenu pharmacien, — lequel les tient du charlatan devenu spécialiste. »

J’avais promis l’article concernant le vélocipède, le voici. On est loin du vélo’v ;-) Si quelqu’un me trouve des renseignement su Frère Jonathan, je suis preneuse !

«  L’usage du vélocipède s’est tellement répandu, depuis douze ou treize ans, qu’il n’est plus permis de le passer sous silence dans un travail où l’on s’occupe des moyens de locomotion autres que ceux que la nature nous fournit.

Ce n’est pas seulement un sport, c’est-à-dire un jeu, que la pratique du vélocipède : on sait en effet à quel ingénieux usage le font servir les messagers de nouvelles de toute sorte, notamment à la Bourse, et les ordonnances de police qu’à nécessitées cette nouvelle équitation. Dans certains de nos départements, comme dans le pays de Galles, les facteurs ruraux ont été pourvus de cette monture d’un entretien facile et peu dispendieux. En Angleterre, au reste, le vélocipède est au moins autant pratiqué qu’en France, et beaucoup de graves négociants, aussi bien que de jeunes employés, font aujourd’hui le trajet de leur résidence de banlieue à leurs bureaux de la Cité sur un bicycle perfectionné. Nous avons enfin nos courses de vélocipèdes, comme nos voisins ont leur Vélocipède Derbies au Palais de Cristal et à l’Agriculture Hall.

Quant à Frère Jonathan, il passe pour vivre littéralement sur son vélocipède. – C’est ce dont ceux de nos compatriotes qui se rendront à l’Exposition de Philadelphie pourront s’assurer de visu. On assure même qu’il prétend avoir fait faire à la construction du vélocipède un progrès qui ne saurait être surpassé, – à moins d’en supprimer purement et simplement toute espèce de roue, -par l’invention du monocycle, ou vélocipède à une seule roue. Un journal scientifique indigène a donné la description dudit, soit qu’il ne fût pas tout à fait aussi scientifique qu’il le prétend, soit qu’il ait voulu se moquer de nous.

Nous ne saurions nous étendre sur une pareille question, ni la creuser pour mettre en évidence l’utilité pratique d’une invention telle que le monocycle, dont on ne peut sans doute se servir qu’en le poussant avec précaution devant soi, à la manière des charrons emportant une roue à réparer nous ne pouvons pas davantage faire l’historique intéressant du vélocipède, depuis les temps les plus reculés jusqu’aux plus proches ; -car on assure qu’il en a été découvert un dans les ruines de Thèbes, et par conséquent cela nous conduirait fort loin. Nous nous bornerons donc à parler du bicycle et du tricycle d’invention moderne et d’usage vulgaire qui seront encore longtemps, sinon toujours, les types du genre tout entier, quelque nombreux et varié qu’il puisse devenir.


Le bicycle. - Comme son nom l’indique, le bicycle se compose de deux roues ; une grande roue placée en avant et réunie à une plus petite, placée derrière, par le moyen d’une sorte de fourche métallique entre les deux branches de laquelle la petite roue accomplit son évolution. La grande roue tourne elle-même dans une semblable fourche, mais celle-ci est perpendiculaire et se termine à son extrémité supérieure, par une traverse arrondie sur laquelle le cavalier appuie les deux mains pour diriger sa monture, et appelée, croyons-nous, le gouvernail.

L’axe qui traverse la roue est rivé sur les deux branches de la fourchette ; de chaque côté de cet axe sont fixés les supports des pédales où le cavalier pose les pieds, activant ou diminuant la vitesse de la course, selon qu’il appuie avec plus ou moins de force sur ces pédales, et, portant la masse en avant, tire, pour ainsi parler, la petite roue après lui. Le cavalier est assis sur une sorte de petite selle de cuir rembourrée de crin ou de laine et supportée par une mince et flexible lame d’acier, tendue horizontalement, afin d’éviter les secousses et les cahots.

Les vélocipèdes sont généralement pourvus d’un frein qui permet d’arrêter ou de modérer à son gré une allure trop rapide sur une pente. Quelques-uns ont, derrière la selle, une petite boîte contenant les clefs et autres accessoires permettant de monter et de démonter, serrer ou desserrer les diverses pièces de ‘instrument, quand besoin est.

Le diamètre de la grande roue varie entre 0m, 60 et 1m,10 ; mais les dimensions les plus ordinairement adoptées sont 90 centimètres de diamètre. Il convient au reste d’en choisir une dont les dimensions soient en rapport avec la taille de la personne qui se propose d’en faire usage. D’ailleurs, il est plus prudent, quand on doit prendre des leçons, de le faire sur un vélocipède de louage ; c’est le vrai moyen de s’identifier avec l’instrument convenable, car on pourra en changer jusqu’à ce qu’on en trouve un qui soit tel ; et il ne restera plus qu’à baser sur celui-là, dont les dimensions sont nécessairement connues, le choix de celui dont on deviendra seul et légitime propriétaire, lorsqu’on sera un écuyer remarquable et expérimenté.


Le tricycle. -Substituons à la roue de derrière du bicycle une paire de roues de mêmes dimensions, réunies par un essieu léger au centre duquel vient s’adapter le support fixé par l’autre bout au montant de la grande roue, nous aurons le tricycle. Il y en a de formes diverses, mais le principe est toujours le même, et un enfant ou une jeune personne peuvent manoeuvrer le premier venu d’entre eux sans courir le plus petit danger. – Ainsi est-ce à ces êtres charmants qu’il convient de les abandonner.

Quant à l’usage qu’un homme ou qu’un jeune homme en peut faire, même dans le simple but de se familiariser avec l’instrument et de se préparer à la pratique du bicycle, il ne peut être que mauvais. Le seul moyen d’apprendre promptement la manoeuvre du vélocipède, c’est d’enfourcher avec résolution le bicycle, et de suivre avec attention les instructions du professeur, ou, à leur défaut, celle que l’on trouvera ci-après.


Tricycle pour dames. – Le tricycle, avons-nous dit, peut être laissé aux enfants et aux jeunes personnes. En effet on a pour celles-ci des tricycles dont la roue de devant est plus petite ; entre les deux roues de derrière, qui sont par conséquent les plus grandes, est disposée une sorte de chaise, en forme de petite voiture à siège rembourré ; les pieds reposent sur des pédales qui font tourner les roues de derrière avec l’axe desquelles elles sont mises en rapport au moyen d’une sorte de levier. Un long manche fixé au montant vertical de la petite roue de devant sert à diriger l’instrument.


Théorie de la manoeuvre du vélocipède

Commençons par déclarer modestement que nos instructions ne serviront à rien du tout, si elles ne sont appuyées d’une pratique constante et soutenue on a disserté sur la question de savoir à quel âge il convenait de commencer ses études de vélocipédomanie ; nous croyons fermement que pour celle-là comme pour beaucoup d’autres, il n’y a point d’âge ; et nous croyons aussi qu’un garçon résolu, convaincu que le secret du succès se trouve tout entier dans le mot « équilibre », y mettra peu de temps, quel que soit son âge.

*choisissez une grande route bien unie et ayant une pente légère, au sommet de laquelle vous placez votre vélocipède, de manière à ce qu’il ait devant lui une carrière en pente de 20 à 30 mètres. Cela fait, serrez le frein et enfourchez votre monture ; saisissez des deux mains les deux extrémités du gouvernail, laissez pendre vos jambes, vos orteils touchant à peine le sol – ou, si vos jambes ne sont pas assez longues, l’approchant d’aussi près que possible. Alors desserrez le frein, et laissez le vélocipède franchir doucement les 20 ou 30 mètres de pente que vous lui avez ménagés, sans changer votre position.

Le vélocipède, emporté par son propre poids augmenté de celui de son cavalier, avancera avec une vitesse d’abord insignifiante, qui s’accroîtra en raison de la longueur du chemin franchi, mais qu’il sera toujours facile de modérer par le moyen du frein.

**Ayant répété plusieurs fois cet exercice, qui vous familiarisera avec l’équilibre du vélocipède, vous pourrez placer vos pieds sur les pédales, et le répéter dans cette nouvelle position. — Mais ne mettez jamais vos pieds sur les pédales que vous n’ayez acquis à n’en plus douter l’équilibre de votre machine.

*** Servez-vous du gouvernail comme d’un balancier pour régulariser votre équilibre.

Par exemple, quand vous sentez que vous allez perdre l’équilibre, -le plus habile traverse de ces moments-là, - et que vous êtes en danger imminent de faire quelque lourde chute tournez brusquement la roue de devant au moyen du gouvernail ; l’angle produit par votre propre corps perdant graduellement l’équilibre est généralement insignifiant, de sorte qu’il suffit d’un mouvement à peine sensible pour en détruire l’effet. – Au bout d’un jour d’exercice, cette loi est parfaitement comprise, et le mouvement exécute naturellement, presque inconsciemment, quand l’occasion se présente.

**** Quand vous en êtes arrivé à ce point, placez votre vélocipède de telle sorte que la pédale du côté droit se trouve en-dessus ; alors, laissant votre pied gauche posé à terre et, passant votre jambe droite par-dessus l’instrument, engagez votre pied droit dans la pédale droite, car le côté montoir du vélocipède est le même que celui du cheval, c’est-à-dire le côté gauche.

Priez un ami complaisant de maintenir votre monture en appuyant légèrement sur la partie postérieure du ressort ; appuyez votre pied droit sur la pédale droite : celle-ci s’abaissera et fera mouvoir la roue de devant ; par contre l’autre pédale s’élèvera ; c’est le moment d’y engager le pied gauche et de presser de celui-ci la pédale correspondante, qui descendra à son tour en faisant remonter la pédale droite, sur laquelle il importe que le pied ne se roidisse pas, ne produise pas une pression qui neutralisera l’impulsion donnée par le pied gauche, – et ainsi de suite.

Le pied doit être placé sur la pédale de manière que ce soit le talon qui porte, et que le cou-de-pied se trouve au dehors sur le devant de la pédale, et non pas reposant sur celle-ci.


Remarques finales. - En pratiquant tranquillement et avec une sage précaution les règles peu étendues que nous venons d’établir, et qui constituent toute la théorie de la manoeuvre rationnelle du vélocipède, un élève intelligent acquerra promptement une habileté suffisante, que la pratique suffira ensuite à développer. Il fera bien, en tout cas, surtout au début et malgré l’habileté acquise, qu’il faut laisser à la pratique le temps de sanctionner, d’éviter les rues populeuses et, considérant le peu de bruit produit par la monture, en dépit du grelot réglementaire, il ne fera pas mal non plus d’avoir l’oeil à prévenir une collision fâcheuse – pour lui – avec des véhicules d’un plus fort tonnage, et désagréable – pour ceux-ci – avec les pieds des passants.

Lorsqu’on a à gravir une côte un peu roide, il arrive qu’on est obligé de descendre de cheval. En posant son coude sur la selle et continuant à se diriger à l’aide du gouvernail, on parvient à diminuer notablement son travail et la fatigue qui pourrait en résulter. Mais quel que soit le mal qu’occasionne, dans ces circonstances, la nécessité de conduire ainsi son vélocipède, on en est amplement récompensé à la descente. Dans un voyage de cinq lieues, estime un praticien de grande expérience, le cavalier ne travaille en réalité que pendant trois lieues : les pentes font le reste toutes seules.

Partout, en effet, où la pente est suffisante, les jambes n’ont rien à faire, et il y a, en avant du gouvernail, une petite barre transversale sur laquelle on les croise pour les reposer ; le vélocipède descend alors par son propre poids ; on n’a qu’à régler sa marche, tant par le moyen du gouvernail que par celui du frein. En somme, les mains seules sont occupées. – Et, de l’avis des vélocipédistes les plus enragés, aucun plaisir n’est comparable à celui de descendre ainsi une côte à toute vitesse, balancé agréablement par un ressort d’acier flexible, prévenant tous les cahots de la route, les roues glissant sur le sol si légèrement qu’elles semblent le toucher à peine, et…

Mais je m’aperçois que je confine au lyrisme ; il est vrai que la place de poète du vélocipède est à prendre, en France du moins ; mais pas en Angleterre et encore moins en Amérique. Quoi qu’il en soit, je n’envie pas de tels lauriers et termine en rappelant que les descentes les plus douces sont semées d’obstacles invisibles, et qu’il est prudent, par un regard toujours éveillé, de découvrir à temps et d’éviter le caillou qui doit nous réveiller de notre rêve, le cheveu qui peut nous désarçonner. »

   

Un peu de pub pour une bonne initiative…

Amateurs de science-fiction et de fantastique en tous genres - s’il y en a (il y en a !) parmi nos lecteurs -, connaissez-vous l’éditeur Le Bélial’ ? C’est un petit éditeur français indépendant, qui va sur ses 15 ans, spécialisé dans ces domaines (« L’éditeur des mondes imaginaires », pour les citer), que j’ai découvert tout récemment.

Pourquoi faire de la pub pour eux ?

  • Parce qu’ils se lancent, au 1er septembre, dans l’aventure du livre électronique, avec une volonté de travailler dans une éthique qui me plaît, tentant de trouver un juste équilibre pour respecter tant le lecteur que l’auteur (prix raisonnés - que l’acheteur peut compléter s’il estime que l’œuvre mérite plus -, répartition des profits donnant plus de place à l’auteur, pas de verrouillage des livres téléchargés (D.R.M.), …).
  • Parce que, aussi, des quelques contacts que j’ai eus avec eux et de ce que j’ai pu lire sur leurs forums, ce sont des gens sympathiques, ouverts, et qui ont vraiment envie de faire avancer le monde de l’édition numérique, même si leurs moyens sont bien évidemment limités.
  • Parce que, enfin, pendant encore quelques jours, vous pouvez - tout comme je l’ai fait - profiter d’une offre « de lancement », leur permettant - en plus de se faire un peu de pub, ce à quoi je contribue de bon cœur - de jauger le marché potentiel, en proposant aux lecteurs deux livres, L.G.M. de Roland C. Wagner, et La cité des crânes de Thomas Day, en version électronique, pour un tarif 100% libre, à partir de 0€. Bien que ce soit sans aucun doute un confort supplémentaire, il n’est pas nécessaire de posséder de « liseuse » électronique pour lire ces ouvrages, il est tout à fait possible de les dévorer sur son écran d’ordinateur (je n’ai pas testé beaucoup de logiciels, mais je vous recommande sans hésiter le logiciel (libre, évidemment !) FBReader.
  • Parce que j’en ai envie, que c’est mon (enfin, notre !) blog, et que je fais ce que je veux (avec mes cheveux aussi, oui), na ! ;-)

Pour parler rapidement des deux ouvrages en téléchargement au titre de cette offre, j’ai eu globalement beaucoup de plaisir à lire dévorer ces deux livres (en même temps, je suis bon public !).

J’ai un avis un peu mitigé sur La cité des crânes : trop orienté sur le sexe à mon goût (disons que ça n’apporte pas toujours grand-chose à l’histoire, même si ça en fait partie intégrante), une intrigue assez peu crédible, quelques passages assez surprenants, relativement hors contexte (plaidoirie pour Bertrand Cantat, …), et un passage « clé » que j’ai trouvé vraiment creux. Malgré tout, il y a de bonnes idées, on ressent nettement un attrait fort de l’Asie sur l’auteur, et la lecture reste agréable.

L.G.M., plus orienté science-fiction, se déroule dans un monde contemporain (les 40 dernières années environ) ayant subi une légère déviation de la fonction d’onde (les lecteurs comprendront !) teinté de sexe, drogues, rock&roll et petits hommes verts sur fond d’espionnage ; le tout bourré d’humour et de références m’a permis de passer un excellent moment (même si au final, l’histoire n’est guère plus crédible que La cité des crânes !)

N’étant pas critique littéraire, je n’irais pas plus loin ! Si vous voulez vous faire votre propre avis sur ces deux livres, c’est facile… il vous suffit de les acheter sur le site du Bélial’ :-D
Vous n’êtes pas sûrs d’être intéressés par les livres (je ne l’étais pas !) ? Je vous rappelle que vous fixez le prix… Même si je recommande fortement à ceux qui voudront les télécharger de faire au moins un geste de soutien, il est toujours possible de les acquérir pour 0€…
Vous êtes réticents à la lecture de livres électroniques ? Ils existent également en version papier (mais là, si vous arrivez à fixer le prix, donnez-moi le truc ;-) ).
Enfin, si vous êtes intéressés, mais que vous lisez cet article trop tard pour profiter de l’offre (jusqu’au 31 août), sachez que l’absence de D.R.M. - et la« bénédiction » de l’éditeur -  me permet, comme n’importe quel « vrai » livre, de les« prêter ».  Je cite l’encart inséré par Le Bélial’ : « Si vous avez acheté ce fichier, nous vous en remercions. Vous pouvez, comme vous le feriez avec un véritable livre, le transmettre à vos proches si vous souhaitez le leur faire découvrir. Afin que nous puissions continuer à distribuer nos livres numériques sans DRM, nous vous prions de ne pas le diffuser plus largement, via le web ou les réseaux peer-to-peer. » Une preuve s’il en faut que Le Bélial’ est un éditeur qui fait confiance à ses lecteurs, plutôt que de tenter par tous les moyens de s’en « protéger », et rien que pour ça, ça vaut le coup de le soutenir !

Bonne lecture (ne vous inquiétez pas, leurs ouvrages sont bien mieux écrits que cet article - pas difficile, je sais, vils flatteurs) !

PS : Si vous avez des retours d’expérience sur les « liseuses » électroniques, je suis preneur !

PS 2 : C’est par ici :

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La porte des anges suite et fin…

J’ai parlé il y a quelque temps du premier tome de la tétralogie de la porte des anges…
J’ai fini cette nuit le quatrième et dernier tome…

L’occasion pour revenir sur certains points :-)

Certains thèmes sont abordés dans ces livres et forcément, ça m’a fait penser à mes années d’aumônerie… Ces livres pourraient être le point de départ d’un thème d’année pour l’aumônerie…

Le sacrement de réconciliation
(la quatrième clé) :
« -Regretter ses fautes est une chose. S’enfermer dans la culpabilité en est une autre. Lorsque l’Adversaire a découvert cette culpabilité en toi, il l’a entretenue pour mieux t’écraser. Il aime bien prétendre qu’il est juste. Mais la justice sans l’amour qui la dépasse infiniment est plus un enfermement qu’une libération.
-Alors, que faut-il faire quand on est culpabilisé ?
-Demander pardon. Et recevoir le pardon.
-Le pardon ?
-Je sais, il faut beaucoup d’humilité pour avouer ses fautes et ses faiblesses. Et encore plus d’humilité pour accepter d’être pardonné. Mais contre cela, l’Adversaire ne peut rien faire !
(…)
-Je te pardonne, Jean-Baptiste. Et comme je suis prêtre, je peux aussi te donner le pardon du Très-Haut.
Il posa ses deux mains sur ma tête et prononça une formule que je compris à peine.
D’un seul coup, le grand poids qui oppressait ma poitrine depuis des mois venait de m’être retiré. Je me sentais tellement léger que j’avais l’impression que j’allais me mettre à voler. Je pouvais penser à tous ceux qui m’entouraient et découvrir combien je les aimais. MA mère, mon père, Philippe, Morgane. Lucie. Même Jonathan et sa bande.
Je ne sentais plus qu’un amour frais et pétillant qui jaillissait de mon coeur. »

La foi (Les cavaliers du chaos)  :
« -les héros sont rares à notre époque…
-Parce qu’il nous manque souvent le plus important.
-Le courage ? La confiance en soi ?
-Non. La foi.
-La foi en quoi ?
Lucie réfléchit un instant avant de répondre.
-La foi en l’amour qui est plus fort que le mal. La foi en l’espérance plus forte que le désespoir. La foi en la force de la foi.
-Je croyais que tu allais me parler de la foi en Dieu.
-Qui sait si je ne parlais pas de Dieu en fin de compte ?»

Il y a aussi dans le troisième tome (Les cavaliers du chaos), des explications très claires sur ce qu’est un symbole, un codex, etc. ce qui m’a rappelé les cours d’initiation à l’intelligence des Écritures ;-), un “cours” d’histoire sur la folie de Néron et l’incendie de Rome dans le tome 2 (La quatrième clé), etc.

Le quatrième tome est très noir, très pessimiste sur l’avenir et vraiment, je n’ai pas accroché… J’étais malgré tout contente de retrouver les héros, de vivre la suite des aventures de Jean-Baptiste et de Lucie, de retrouver l’ange Skalpel (l’ange médecin), l’ange Tutel et tous les anges aux noms très évocateurs, de découvrir la vérité sur les origines du héros, de savoir ce qu’ils allaient devenir, MAIS… pour moi c’était presque le tome de trop…
Autant revenir dans le passé j’ai trouvé ça franchement génial, autant la vision (surtout si déprimante) du futur… ce n’est franchement pas mon truc.

Ça ne m’a pas empêchée de voter pour ce dernier tome pour le prix Merlin (prix littéraire qui récompense un roman et une nouvelle fantastique ou fantasy paru l’année précédente), mais c’est plus un vote pour l’ensemble de l’oeuvre.

Voilà, l’aventure de la porte des anges est finie… J’aurai bien vécu encore quelques aventures avec nos deux héros…
Pour aller plus loin, direction le site de l’auteur avec proposition de camps pour les vacances.

Au fait, je vous ai dit que l’auteur était un prêtre ? Ce qui explique que ce livre soit différent des autres en ce qui concerne la mise en avant des valeurs morales… Et peut-être la vision du futur, pour réveiller la conscience des plus jeunes (et des plus grands !)

La porte des anges

À Noël, ma marraine m’a offert la série « La porte des Anges » de Mickaël Dor. On m’en avait parlé en me disant que c’était encore mieux qu’Harry Potter… Forcément, ça donne envie.

Tome 1 : Le complot d’Éphèse

Quatrième de couverture :

Jean- Baptiste a quinze ans lorsque sa vie tranquille de collégien bascule dans le cauchemar. Une nuit, il assiste à une lutte farouche entre deux personnages insolites qui se disputent un jeune garçon venu d’un autre âge.
Seule trace de leur passage : un mystérieux clou…
Avec son amie Lucie, Jean-Baptiste mène l’enquête. Ils ne savent pas encore dans quelle folle aventure leur découverte va les entraîner.

Une porte gardée par un étrange moine les fera pénétrer dans un monde tout à fait inattendu.
Le combat entre la lumière et les ténèbres vient de commencer !
Quel est ce secret caché depuis des siècles que Jean-Baptiste et Lucie sont censés découvrir ? Sauront-ils résister aux manoeuvres de l’Adversaire, cet ange du Mal qui s’acharne sur eux ? Jean-Baptiste saura-t-il concillier sa mission avec la quête d’un père qu’il n’a jamais connu ? 

Pour les non callés en culture biblique, Éphèse est une ville de Turquie actuelle. À l’époque des premiers chrétiens, une communauté (de chrétiens) y était installée. Paul communique avec eux par lettres (épître de St Paul apôtre aux Éphésiens ça vous dit quelque chose ?)

Mon avis :

Le côté négatif :

Je n’ai pas aimé le côté comparaison à Harry Potter. Ça vient peut-être du fait que je suis allée voir le site de l’auteur et que j’ai un peu de mal avec la « diabolisation » d’Harry Potter et autres sorciers…
Bref, ces quelques références à Harry Potter m’ont dérangée. Pas besoin de ça pour me faire aimer le livre. Pas besoin de se comparer à Harry pour être mieux… Surtout que moi, j’aime bien Harry Potter… Enfin bon, ça, c’est une autre histoire.

Le côté positif maintenant… :

Et bien j’ai franchement accroché. Le 1er tome est fini et j’ai déjà entamé le 2e.
J’adore l’idée de me « balader » dans l’histoire biblique, celle des premiers chrétiens… Pour une amoureuse de la Bible (pour quelle autre raison aurai-je fait de l’hébreu biblique ? Ah si je sais… parce que j’adore cette langue :-)) comme moi, c’est génial. En plus, ça m’a permis de rendre plus familier Euthyque et je suis sûre que la prochaine fois que je lirai ce passage, je visualiserais ce jeune garçon, comme si je le connaissais déjà.

Le samedi soir, nous étions réunis pour prendre le repas de la communion et Paul parlait à l’assemblée. Comme il devait partir le lendemain, il prolongea son discours jusqu’à minuit. Il y avait beaucoup de lampes dans la chambre où nous étions réunis, en haut de la maison. Un jeune homme appelé Eutyche était assis sur le bord de la fenêtre. Il s’endormit profondément pendant le long discours de Paul ; son sommeil était tel qu’il fut entraîné dans le vide et tomba du troisième étage. On le releva, mais il était mort. Paul descendit, se pencha sur lui, le prit dans ses bras et dit : « Soyez sans inquiétude : il est vivant ! »  Puis il remonta, rompit le pain et mangea. Après avoir parlé encore longtemps, jusqu’au lever du soleil, il partit. On emmena le jeune homme vivant et ce fut un grand réconfort pour tous. (Ac 20, 7-12)

Un moment de lecture vraiment agréable… Le fantastique côtoie les valeurs humaines (l’amour, l’humilité, le don de soi…)

Les livres sont proposés à partir de 12 ans… Je me demande si ça ne pourrait pas être une idée sympa pour filleul nº 1 (le razmocket est… un peu petit quand même ;-))

Et comme j’aime bien aller plus loin dans mes lectures, j’ai cherché si Tournon-sur-Vise existait… Eh bien non ! Tant mieux quelque part, ça évitera les visites touristiques intempestives ! Par contre, pour ceux qui veulent aller plus loin… direction le site laportedesanges

Avant-première

Harry, revu et corrigé

 

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Ce livre a été lu dans le cadre d’un partenariat avec les Éditions NiL (Robert Laffont), en avant-première puisque la sortie de l’ouvrage est prévue pour le 11 janvier 2010.

Présentation de l’éditeur

Beverly Hills, Californie. En route pour le funérarium où doit avoir lieu la crémation de sa femme décédée brutalement, Harry, loser pétri de culpabilité, s’arrête dans un improbable café et commande un sandwich dont il ne veut pas, mais qui l’inspire pourtant… Là, il est pris d’un béguin irrésistible pour Molly, la serveuse. Conquérir le cœur de sa belle va le mener très loin, notamment :
- à s’employer par tous les moyens, et sans succès, au bonheur de la collègue de Molly, la revêche Lucille ;
- à lire Le Comte de Monte-Cristo ;
- à casser la figure à un type pour la première fois de sa vie ;
- à virer sa secrétaire ;
- à s’interroger sur l’amitié véritable ;
- à prendre un cours de boxe auprès de Max le podologue ;
- à rencontrer un certain Elliott…
Dans une tentative échevelée pour reprendre les rênes de son existence, il cherche à accomplir de bonnes actions, mais sème le doute, la confusion et le chaos tout autour de lui. En dernière minute, il renoncera même à l’amour de Molly pour jeter un regard lucide et réconcilié sur le grand amour de sa vie, Anna, sa femme désormais disparue. Son voyage émotionnel lui aura enfin révélé sa personnalité, dans une version légèrement revue et corrigée…
On rit beaucoup à la lecture de ce roman à la construction complexe où s’imbriquent une multitude d’intrigues secondaires. En plus d’être hilarante, l’histoire d’Harry explore des thèmes plus durs, plus denses, comme le deuil et l’estime de soi, avec une infinie subtilité.

Mon avis :

La présentation du livre m’intriguait, j’ai donc demandé à participer au partenariat.

Premières pages, premières impressions… Le « héros » parle de l’enterrement de sa femme, du choix du cercueil (le plus cher pour faire bien), des coussins inutiles dans le cercueil puisque celui-ci est fermé (dialogue franchement drôle entre un homme conscient de l’inutilité d’une tonne de coussins dans un cercueil et un professionnel qui essaie de vendre sa marchandise) et s’en suit le questionnement de Harry sur est-ce que le type des pompes funèbres l’a roulé en lui disant mettre des coussins alors qu’il n’en mettait pas ? Des questions qui me correspondent bien puisque j’ai un peu du mal à comprendre pourquoi acheter un cercueil hyper cher alors que le but c’est qu’il se désagrège (je sais, on a pris un cercueil en chêne, mais moi j’étais partante pour du sapin)… Note pour ma famille, j’aimerai un cercueil en carton recyclé, si si, ça existe ! Même si ça risque d’en choquer plus d’un, j’ai du mal avec l’idée admise que plus le cercueil est cher, plus on aimait la personne…

« C’est un machin en bronze, forme demi-tombeau, le haut de gamme. Sachant qu’il serait jugé à tout un tas de détails, Harry n’a pas regardé à la dépense. Inutile de commettre un impair à ce stade. Le cercueil est fermé, nécessairement. »

Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à Harry.

Je continue ma lecture et… j’ai détesté. Tout, le personnage que je trouve dégoûtant et franchement sans intérêt, l’histoire que je ne vois pas avancer… Mais je continue, car il le faut (forcément, j’ai une critique à écrire dessus).

J’en suis à la page 80 quand enfin, je sens que je suis dans l’histoire… Je suis prise d’une frénésie lecturienne (j’invente les mots que je veux, même si je ne suis pas femme politique) pour savoir ce qu’il va se passer…

Quelques moments rien que pour les Français avec la lecture du Comte de Monte-Cristo et le tour de France (comment alors qu’il doit y avoir 8h de décalage horaire, Harry arrive-t-il à regarder l’arrivée le soir après le travail… ?)

Finalement, à la fin du livre, on se rend compte que Harry n’est pas si insipide/dégoûtant/irresponsable/nul que ça et qu’à la relecture des évènements, les choses ne se sont passées comme ça que parce que telle ou telle chose n’a pas été dite ou faite. Il suffit parfois juste d’un petit quelque chose pour changer le cours des évènements.

Une expression m’est venue à l’esprit au fil de la lecture (enfin, après les 80 premières pages), l’enfer est pavé de bonnes intentions…

À la fin du livre, on a envie d’être soi même et de ne pas se laisser emprisonner par ce que les gens pensent ou disent. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas des diplômes prestigieux qu’on ne vaut rien et pas parce qu’on conduit une super voiture qu’on est plus important :-)

Par contre, contrairement à la présentation de l’éditeur, je n’ai pas ri à la lecture du roman… souri peut-être parfois, mais rien à voir avec l’hilarité promise.

Question sémantique :

-Qu’est-ce-que des « ronflements baroques » ? J’ai comme dans l’idée que ça ne doit pas être discret…

 

Je le sens moyen moyen…

À la base ça semblait une super idée, mais là… je me sens nettement moins emballée…

Le but du circle challenge ABC c’est d’avoir une année pour lire une liste concoctée par un autre participant avec un auteur par lettre de l’alphabet.

Voilà le résultat pour moi :

AUSTER Paul    La Nuit de l’oracle
BECKETT Samuel    Compagnie
COCTEAU Jean    Les Enfants terribles
DIDEROT Denis    Entretiens du philosophe avec la Maréchale de ***
ÉLUARD Paul    Capitale de la douleur
FLAUBERT Gustave    La Tentation de Saint Antoine
GINSBERG Allen    Howl
HODGE Brian    Musique liturgique pour nihilistes
IBSEN Henrik    La Maison de poupée
JOYCE James    Ulysse
KEROUAC Jack    Sur la route
LIGNY Jean-Marc    Jihad
MELVILLE Herman    Moby Dick
NANANAN Kiriko    Blue
ONFRAY Michel    Traité d’athéologie
PEREC Georges    Un Homme qui dort
QUENEAU Raymond    Les Fleurs bleues
RILKE Rainer Maria    Élégies de Duino
STURGEON Theodore    Cristal qui songe
THOREAU Henry David    Walden
UDERZO (& Gosciny)    Astérix : La Zizanie
VERCORS    Le Silence de la mer
WHITMAN Walt    Feuilles d’herbe

Inconnu :  Bhagavad-gîtâ (traduction d’Alain Porte)

YOSHIMOTO Banana    Kitchen
ZELAZNY Roger    Les Neuf Princes d’Ambre

Je sais pas pourquoi, mais devoir lire du Diderot et du Flaubert (ça me rappelle mes pires moments de ma vie de lycéenne), tout comme lire 4 livres ayant trait à la religion ou non   (La Tentation de Saint Antoine, Musique liturgique pour nihilistes, Jihad, Traité d’athéologie) ça m’emballe moyen moyen…

Enfin bon, on verra…

Si quelqu’un a un ou des titres de ma liste, je les emprunterai avec plaisir :-)

Carnet de contes et fables des Antilles


Carnet de contes et fables des Antilles de Jean-Marc Wollscheid

Ce livre a été lu dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Baudelaire

Résumé du livre :

Il faut croire aux mots des grenouilles ! Dans mon jardin de Schoelcher en Martinique, un soir d’ondée, je fus surpris par une de ces siffleuses, bavarde et frondeuse, qui m’invita à l’écouter, car elle avait tant à me raconter sur notre île…

Voilà donc les folles histoires des animaux entre eux, des fables sur leurs affaires aux détours juteux, leurs contes fantastiques qui feront des envieux… — Écris sur nous ! me dit-elle. Fais que les enfants racontent au monde nos crises, et sur la moralité notre emprise…

Ton carnet de contes c’est :
Des comptines à lire à ta petite sœur,
Des contes fantastiques à dire à ton grand frère,
Des nouvelles pour tes parents, ta maîtresse…
Mais surtout, des secrets sur nos animaux,
Qu’il ne faut jamais raconter à personne !

Mon avis :

Je m’attendais à un livre de contes que je pourrais lire à Théodore (3 ans et demi), au lieu de ça, je me suis retrouvée avec un livre de contes avec peu de contes adaptés à son âge.

Le style est très poétique, il y a des jeux de langage vraiment savoureux, mais pas toujours compréhensibles pour un petit… J’ai donc gardé pour moi ces contes et fables et ai apprécié la virtuosité des mots.

Même si en bonne « métro » que je suis, je n’ai pas compris tous les mots (heureusement qu’il y avait les notes de bas de page pour éclairer certains points), je me suis laissé entraîner par la rythmique.

La plupart des fables se terminent par une maxime, qui n’est pas sans rappeler les fables de la fontaine, sauf qu’ici, l’écologie côtoie le bon sens et le civisme. Une manière comme une autre d’éduquer les plus jeunes.

Certains contes sont écrits deux fois. Une fois pour les plus grands et une fois pour les plus petits. Une fois plus expliquée et une autre fois plus poétique. C’est très agréable de se retrouver avec deux textes ayant le même fond, mais pas la même forme. Ça change le point de vu.

L’auteur a un site internet où quelques contes et fables gratuits sont disponibles ainsi que le début de celles présentent dans le livre, de manière à donner envie d’aller plus loin.

Quelques points négatifs maintenant.

J’ai découvert sur le site que certaines « histoires » étaient plus pour un âge ou pour un autre. Dans le livre, rien n’est indiqué.

Il n’y a pas non plus de tables des matières ce qui dans un recueil est dommageable. Difficile de retrouver une histoire en particulier pour la partager. J’ai voulu me faire une table des matières en y rajoutant l’âge auquel était destiné tel conte et… il y a des erreurs dans la numérotation des pages. Dommage…

Certaines notes de bas de page sont inexistantes alors même qu’elles sont signalées dans le texte. Là aussi, c’est un vrai manque, car ce n’est pas toujours facile pour nous qui habitons en métropole de comprendre certaines choses sans elles.

Pour conclure, un recueil agréable à lire (pas d’un seul coup, mais en venant piocher dans les histoires), mais qui manque de table des matières (pour pouvoir piocher dedans).

Un de mes contes préféré qui explique l’importance de l’écologie et de chacun de ses actes (extrait disponible sur le blog de l’auteur) :

Pierrot le papillon et l’effet papier de bonbon…

Encore un livre

J’ai failli mettre le titre du livre en titre de cet article, mais… il y en a qui se serait fait des films ;-)

Je ne vais pas vous raconter tous mes livres de chevet, mais celui-là… si !

Alors, ce n’ets pas mon livre préféré, ni dans l’absolu, ni de cette auteure (Anne en passant, j’ai sa trilogie qui pourrait bien t’occuper dans l’avion) mais il y a des moments vraiment savoureux…

Ce livre est pour toutes celles qui n’aiment pas être enceintes (quand je pense qu’il y en a qui accepte d’être mère porteuse… JAMAIS pour moi !), qui n’ont pas vécu cet état de grâce dont tout le monde parle (forcément, le nez dans la cuvette pendant 8 mois ça casse le charme) et qui ont eu des soucis d’adaptation lorsque le minihumain débarque dans nos vies (et encore, elle ne parle pas d’un Théodore qui ne dort jamais… Heureusement, il a grandi depuis).
Bref, ça fait du bien, même si ça ne va pas assez loin parfois :-)

Les passages sur l’accouchement, l’allaitement, les magasins de puériculture (merci à tous ceux qui nous ont donné/prêté du matériel et nous ont permis d’échapper à ça :-)), c’est du 2nd degré et c’est super :-)
Et le passage sur la réunion de la Leach League… Mes copines du forum allaitement vont adorer quand je vais leur raconter… Trop excellent !

Quelques extraits :
à propos de l’accouchement (une pensée pour le sketch de Florence Foresti)
« Plus tard, tout s’est effacé de ma mémoire comme par magie. Intellectuellement, je sais que cela faisait très mal, mais psychologiquement, c’est comme si je n’avais rien ressenti. Comme si ce n’était pas à mon corps que cela était arrivé, mais à une autre qui me l’aurait raconté. Je pense que c’est la raison pour laquelle les femmes n’en parlent pas, ou sont gênées, et c’est aussi la raison pour laquelle elles peuvent avoir plusieurs enfants alors que, sur le moment, cela paraît impossible. Tout s’efface : Il doit y avoir un programme dans le cerveau qui supprime le souvenir de la douleur de l’accouchement. Chaque fois que j’essaie de revenir sur ce ressenti, la mémoire résiste. Les traces s’estompent quand je les convoque. Pire même : au fur et à mesure que le temps passe, j’y pense comme à une souffrance agréable. À un moment difficile mais plaisant. J’ai une certaine nostalgie des contractions d’avant la naissance. Intellectuellement, je sais que c’était dur. Psychologiquement, j’en garde un souvenir ému.»

Retour à la maison :
« Je découvris la nouvelle personne qui allait partager ma vie. J’étais étonnée de la facilité et l’aisance avec lesquelles elle avait pris possession des lieux : elle s’était installée chez nous d’une façon naturelle comme si c’était chez elle. Ses affaires innombrables étaient éparpillées dans notre appartement, ses objets colorés dans le salon, les chambres, la salle de bains. Elle était chez elle partout. Elle salissait tout, elle exigeait une assistance personnalisée et ne faisait rien pour soulager ses hôtes, bien au contraire. Dès le premier jour, elle nous réduisit en esclavage.»

Un heureux événement d’Éliette Abécassis

L’oeil de Caïne de Patrick Bauwen

Je l’avais promis, voici le livre qui m’a occupée ce week-end…
D’ailleurs, c’est super dur d’avoir un livre captivant comme ça quand on passe un week-end en famille (pas famille, mais Famille… c’était, je le rappelle, le baptême de Maxime dimanche). Dur dur de trouver du temps pour avancer la lecture…
Beaucoup connaissent mon addiction au magazine de la santé (chacun sa drogue :-) l’avantage c’est que moi j’arrête quand je veux… la preuve, je n’ai même pas regardé sur internet ceux que j’ai loupés depuis une semaine… mais maintenant que j’y pense, ça peut être une idée ;-)). Et le vendredi, il y a la chronique de Gérard, « mon» libraire préféré.
Il  y a quelque temps (ça se compte en année), il avait vanté un livre en disant que la fin était hallucinante. Il en avait tellement bien parlé que… j’avais offert ce livre à maman (dans l’espoir de le lire après). Et puis j’ai oublié.
Dernièrement, il parle d’un autre livre (dont j’ai oublié le nom), en comparant la fin à celle de l’oeil de Caïne. Là, pas de doute, il fallait que je le lise; et comme Sylvie me l’avait prêté, je me lance.

Premières impressions, bof bof… Les 90 premières pages sont longues à lire, l’histoire se met en place, lentement jusqu’à…
Nous étions sur le parking d’un magasin, j’ouvre le livre pour avancer, Christophe revient, jette un oeil sur la page de droite (j’en étais à la page de gauche) et me dit « (je ne vais quand même pas vous dire ce qu’il a dit, gardons du suspens pour ceux qui le liront !)». Quoi ? Mais non, il n’y a pas ça dans le livre…

Il a fallu qu’il arrive et lise un mot de la page à partir de laquelle l’action démarre (et forcément, à ce moment-là j’ai dû fermer le livre, autrement, ça n’aurait pas été drôle) et là… ça ne s’arrête plus. Je me suis fait mener là où l’auteur voulait que j’aille, sans me douter de rien… Et la fin… je ne l’ai pas vu venir non plus (il paraît que c’est parce que je ne regarde pas assez la télé).
Bref, hallucinant !

Petit résumé pour situer l’histoire :
Il était une fois…
Un groupe de personnes ayant toutes un secret qui sont sélectionnées pour participer à une émission de télé-réalité. L’histoire débute au moment où l’émission va être lancée, tout est bien huilé sauf que ça ne va pas se passer comme prévu.

Mes 90 livres préférés

90 parce que… je n’arrive pas à 100. J’ai laissé 10 places pour mes futures lectures :-)

Mon livre du moment, Le vol du frelon de Ken Follett, pourrait y prendre place, mais dans ce cas là, tous les livres de cet auteur aussi comme tous les livres de Christian Jacq, Gilbert Sinoué, Marek Alter, Éliett Abécassis, etc.

Et vous, c’est quoi votre liste ?

1. La cité de la joie, Dominique Lapierre

2. La condition humaine, Malraux

3. Fanfan, Alexandre Jardin

4. Harry Potter (7 volumes), J.K. Rowlling

5. La Bible de l’humour Juif, Mark-Alain Ouaknin

6. Les six compagnons (série jeunesse), Paul-Jacques Bonzon

7. Une fois sept, Claude Michelet

8. Le huit, Katherine Neville

9. Ô Jérusalem, Dominique Lapierre/Larry Collins

10. La mémoire d’Abraham, Marek Alter

.

 

11. Le vent des Khazar, Marek Alter

12. La porte du Diable (3 tomes), Sharan Newman

13. Les pilliers de la terre (et la suite « Un monde sans fin », Ken Follett

14. Robin Dubois (série BD), Turk/de Groot

15. Qumran (« Qumran », « Le trésor du Temple », « La dernière tribu »), Éliette Abécassis

16. Le médecin d’Hispahan (et la suite « Shaman », « Dr Cole, un médecin de campagne), Noah Gordon

17. L’histoire sans fin, Michaël Ende

18. Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos

19. Un temps pour le deuil, Karen Katafiasz

20. Bérénice, Racine

.

 

21. Le Tableau du Maître flammand, Arturo Perez Reverte

22. Lorsque j’étais une oeuvre d’art, Éric-Emmanuel Schmidt

23. Sept jours pour une éternité, Marc Levy

24. Et si c’était vrai, Marc Lévy

25. L’ange de Florence, Patrick Weber

26. Les fourmis (trilogie), Bernard Weber

27. Les Thanatonautes (et « L’empire des anges »), Bernard Weber

28. Petites embrouilles et pieux mensonges, Élizabeth Young

29. Les dames du lac (4 tomes), Marion Zimme-Bradley

30. La nuit des temps, Barjavel

.

 

31. Loupio (série BD), Jean-François Kieffer

32. Jade et les sacrés mystères de la vie, François Garagnon

33. Mélusine (série BD), Clarke Gibson

34. Émilie la passion d’une vie (et la suite « Blanche »), Arlette Couture

35. Les enfants de la terre, Jean M. Auel

36. Catherine Courage (2 volumes, le 1e étant Maria Vandamme), Jacques Duquesne

37. 37 ½ AA, Louise Leblanc

38. Pour l’amour de Philae, Christian Jacq

39. Le monde de Sophie, Jostein Gaarder

40. Le mystère de la patience, Jostein Gaarder

.

 

41. Le grand livre du cantique des cantiques, Franck Lalou et Patrick Calame

42. Love Story, Erich Ségal

43. Chewing-gum et spaghetti (et la suite, Chianti et Coca-Cola), Exbrayat

44. Je veux du chocolat, Trish Desseine

45. L’héritière des templiers (4 tomes) Renaud Chantefable

46. Da vinci Code, Dan Brown

47. Alice (série jeunesse), Caroline Quine

48. La bicyclette bleue (série de 3 volumes d’une saga en 7 volumes), Régine Desforges

49. Petit Larousse de la cuisine

50. Le voyage de Théo (et la suite « Le sang du monde »), Catherine Clément

.

 

51. Léonid et Spoutnika (série BD), Bercovici

52. La pourpre et l’olivier ou Calixte 1e, le pape oublié, Gilbert Sinoué

53. Avicenne, ou la route d’Ispahan, Gilbert Sinoué

54. L’école Abracadabra (série BD), Corteggiani/Tranchan

55. Héroic pizza (série BD), Augustin

56. Au bonheur des ogres (la saga Malaussène, 6 tomes), Daniel Pennac

57. La Bible de Chouraqui

58. La Bible interlinéaire hébreu-français

59. E=MC², mon amour, Patrick Cauvin

60. C’est quoi, ce petit boulot, Nicole de Buron

.

 

61. Nabuchodinosaure (série BD), Herlé et Roger

62. Léonard (série BD), Bob de Groot et Turk

63. Le cercle magique, Katherine Neville

64. Les chevaliers de la table ronde (5 volumes), François Johan

65. Lestat le vampire (série Chroniques des vampires), Anne Rice

66. Dracula, Bram Stocker

67. Roméo et Juliette, Shakespeare

68. La Bible au féminin (série en 3 tomes : Sarah, Tsippora, Lilah), Marek Alter

69. Les mystères de Jérusalem, Marek Halter

70. Le pays de la liberté, Ken Follett

.

 

71. La pierre de lumière (4 tomes), Christian Jacq

72. Les triplés (série BD), Nicole Lambert

73. La petite maison dans la prairie (8 tomes), Laura Ingalls Wilder

74. Un temps pour vivre en couple, Kass Perry Dotterweich

75. Le livre du voyage, Bernard Weber

76. Le cercle du Phénix : Les aventures de Cassandra Jamiston (2 volumes), Carolus Grey

77. Gnomes de Troy (série BD), Arleston/Tarquin

78. Le petit spirou (série BD), Tome/Janry

79. Titeuf (série BD), Zep

80. Angèle et René (série BD), Curd Ridel

.

 

81. Le petit livre des gros câlins, Kathelen Keating

82. La rivière espérance (série en 3 tomes), Christian Signol

83. Les psy (série BD), Bédu/Cauvin

84. Nounou, Michel Jeury

85. Garage Isidore (série BD), Gilson/

86. Ces enfants d’ailleurs, Arlette Cousture

87. Le templier de Jérusalem (Les tournois de Dieu, T.1), Barret/Gurgand

88. La règle de quatre, Ian Caldwell/Dustin Thomason

89. Geisha, Arthur Golden

90. Des grives aux loups (4 tomes) Claude Michelet